Amoureux de musique électronique, house, soul et disco, vous devez sûrement connaître ce club qui se range depuis toujours dans la catégorie des lieux mythiques de la Dance music Parisienne.
Placé sur le boulevard Vincent Auriol dans le 13ème arrondissement de Paris, ce dernier reste relativement éloigné de l’épicentre de la scène club de la capitale. Un quartier composé essentiellement de bureaux, proche du quartier de Bercy a laissé émerger une vie de nuit plus que nécessaire.
Directement influencé par le trio “New-York, Chicago et Détroit” célèbre pour sa musique émergente dans les années 80, la piste de dance de ce dernier continue depuis de faire rayonner la culture musicale électronique sous toutes ses formes, tant actuelle qu’historique.
Depuis sa création en 2003, le Djoon ne cesse de faire danser le milieu de la nuit Parisienne, et cela avec brio.

L’origine de la machine à soul
Afshin Assadian alias My grooves n’est autre que le magicien qui tient ces lieux avec force et universalité depuis maintenant près de 22 ans. Il possède comme de nombreux directeurs de clubs la double casquette : programmateur et Dj, à la seule différence qu’il tient les deux côtés de la ficelle avec justesse depuis ces deux décennies.
Souriant et chaleureux, c’est toujours avec la même attitude qu’il accueille des artistes de renoms qui, depuis plus de 35 ans parcourent le monde dans le seul objectif de faire danser. Épaulé par son fils Adrien depuis quelques années, la programmation reste éclectique et pour tous les goûts.
Glenn Underground, Paul Johnson, Osunlade, Dj Yellow, Lb aka Labat, Demuja ou encore Theo Parrish, voici une infime partie d’exemples de légendes ayant foulé le Booth du Djoon.
Au Djoon, je dirais que ma mission en tant que programmateur est de garder notre identité tout en sachant la renouveler, et de savoir accueillir les légendes comme les nouveaux talents
Afshin Assadian – Directeur du Djoon

On y trouve évidemment des mythes de Détroit, Chicago ou New York mais également des collectifs parisiens comme Groove Boys project ou Bande de filles. Bref, tous les goûts ne sont pas dans la nature, ils sont au Djoon.

Un engagement à long terme
L’esprit qui règne en maître là bas, c’est l’essence même de ce qui fait danser, de ce qui fait sourire ou pleurer, c’est une grande bienveillance, une fraternité et un respect envers chacun.
La prochaine fois que vous rentrerez dans ce club, allez danser un peu au milieu de la piste, et au milieu de la soirée vous lèverez les yeux. Vous observerez un public très éclectique, une atmosphère régnant au-dessus de cette foule comme un petit nuage de convivialité : quelque chose est en train de se passer.
Entre les danseurs expérimentés, les jeunes sortant entre copains sans trop savoir où ils vont, les plus passionnés, tout le monde y a sa place, tout le monde se prend au jeu et tout le monde y retourne la semaine d’après. Ce pur côté convivial et chaleureux est une véritable barrière au faux-semblant qu’il est possible de croiser en club aujourd’hui. La réelle tendance est celle de l’instant présent.
Un lieu, une atmosphère
La première fois que l’on rentre dans ce club, on à l’impression d’arriver dans un bar Lounge plutôt cosy :
Quand je suis tombé sur cet espace avec ces beaux volumes, un espèce d’immense loft avec vue sur le métro aérien, je me croyais à New York et j’ai eu un coup de cœur dès le début

Le club est d’une manière générale plus éclairé que d’autres clubs, nos yeux ne sont donc pas grillés par les lasers ou les boules à facettes, et nos pas de danse paraissent plus cohérents.
La petite touche de ce dernier, c’est cette splendide fresque d’art nouveau peinte au plafond, elle permet à toutes et tous de respirer en hauteur. La piste est elle située dans une fosse entourée d’assises plutôt confortables, le dj Booth prend peu de place car elle est placée à l’angle de la salle, et si l’envie nous vient de vouloir prendre de la hauteur, il ne tient qu’à nous de monter les quelques marches situées en dessous du bar et d’effectuer quelques pas de danse avant de sortir prendre l’air sur leur jolie terrasse aménagée.
La touche Djoon’esque
Comment découvre-t-on le Djoon ?
Cela peut être par bouche-à-oreille, également sur certaines applications de billetterie en ligne tels que shotgun pour trouver l’évènement, mais aussi par leur chaîne YouTube ! Et oui, ce ne sont pas moins de 1200 dj sets qui sont filmés et retranscrits puis publiés sur leur chaîne depuis près de 18 ans.
C’est l’occasion de découvrir les sets légendaires de Delano Smith, Gerd Janson ou The Martinez Brothers, et avec un peu de chance, vous serez dans le prochain en train d’effectuer vos plus beaux pas de danse !
Le club qui transforme
En tant que passionné de musique House, disco et Techno, je ne savais pas encore quel style précis me définissait, et grâce à la découverte par hasard de ce club en 2019 je me suis rendu compte qu’il fallait se laisser guider par la musique, par les artistes et leurs découvertes, c’est leur rôle de nous embarquer avec eux le temps d’un set ou deux.
Tentez l’expérience, elle vaut le coup !
@Afshin Assadian @durevie